Zone de confort

Nous avons tous des bulles fictives plus ou moins proches autour de nous qui représentent des zones de confort.

Imaginez que preniez un train et que la rame soit vide. Trop bien vous avez tout cet espace pour vous. A ce moment là un inconnu rentre et s’assoie pile à coté de vous…. Il rentre directement dans votre zone intime compte tenu de la place disponible dans le wagon. A moins que vous tombiez sous son charme immédiatement, en général vous lui demandez de bouger ou vous changez de place. Cette zone se serait réduite si le train était complet.  

Pour les animaux c’est la même chose, d’ailleurs on peut noter qu’une surpopulation d’individus dans un espace limité engendre du stress et des problèmes de comportement sur le long terme.
Comme son nom l’indique, une zone de confort est une zone physique et émotionnelle dans laquelle un individu se sent en sécurité, sans stress ou alors d’une intensité faible.
Cette zone de confort est importante dans la notion d’apprentissage car en fonction de l’état psychologique du chien, les émotions vont être chamboulées et les expériences différemment perçues.

Voici comment je pourrais les représenter pour Nappy :

  • La zone intime = zone de danger : zone de réaction immédiate (agression, panique)
  • La zone personnelle = zone de risque : c’est une zone de surveillance, d’observation
  • La zone sociale = zone de confiance avec ce qui est connu. C’est dans cette zone que l’on peut travailler les apprentissages de sociabilisation.
  • La zone publique = zone de confort. Aucune réaction face à ce qui est inconnu

Chaque individu perçoit ces zones différemment, en fonction des situations, de ses apprentissages, de ses expériences passées et de ses capacités individuelles.

Zone de confort et anxiété

Prenons le cas d’une rencontre avec un congénère inconnu :

Si votre chien est très sociable et qu’il rencontre un chien sympa, bien codé, qui se présente correctement, il y a toutes les chances que la rencontre soit seine et amicale. La zone de confort de votre chien sera très vaste et la zone intime très réduite. Il va accepter le contact.

S’il présente de l’anxiété à l’idée de croiser un chien inconnu, sa zone de confort sera plus ou moins proche de lui et la zone intime plus ou moins vaste en fonction de son niveau de stress.

  • Dans le cas d’une légère anxiété = il accepte la proximité mais pas le contact
  • Dans le cas d’un anxiété moyenne = il supporte la vision de loin mais pas le rapprochement
  • Dans le cas d’une forte anxiété = il réagit à plusieurs dizaines de mètres.

Ainsi ces différentes zones sont mobiles, et son niveau d’anxiété « personnelle » n’est pas le seul paramètre à prendre en compte. Comme décrit dans mon article sur Les signaux d’apaisement, en fonction du comportement du chien en face, la perception sera différente.

Si le chien arrive en courant, menaçant, calme ou s’il ne vient pas du tout, les différentes zones vont bouger à chaque interprétation que notre chien fera de la situation.
C’est pour cette raison que notre chien, même s’il est sociable et habitué aux rencontres n’aura pas les mêmes réactions en fonction de ce qui arrive en face de lui.

Les facteurs influençant la zone de confort

Le périmètre de chacune de ces zones dépend également de l’attitude de l’humain ou tout autre stimulus dans l’environnement.

En sortie nous ne pourrons pas contrôler l’attitude des autres propriétaires. Néanmoins nous pouvons choisir d’agir sur nos actes et nos émotions, et sélectionner les lieux de balade en fonction du niveau d’anxiété de notre animal. Si d’expérience nous savons que nous aurons du mal à gérer les rencontres avec des intrus, il convient d’éviter les endroits trop fréquentés, car notre stress agira directement sur le comportement de notre animal et ce même s’il est d’une nature peu anxieuse.

Le principal à savoir étant que pour faire évoluer une situation dans le bon sens et créer un apprentissage positif. Nous devons garder nos distances pour nous trouver idéalement dans la zone de confort de notre chien, ou à minima, dans la zone sociale qui est sa zone d’apprentissage. Ce faisant son cerveau sera en mesure d’enregistrer cette expérience comme une situation non dangereuse.

Les zones personnelle et intime sont celles où les émotions prennent le pas sur la raison et ne permettent aucun apprentissage positif.

Il est important de comprendre cette notion, d’évaluer les différentes zones et reconnaitre les situations qui les font évoluer défavorablement pour tendre vers un apaisement et de nouveaux apprentissages.

Si vous m’avez lue c’est que avez envie de mieux comprendre votre animal, et du coup vous adhérez à mon slogan :

Le comprendre, c'est l'aimer !